Ma vision de l’apprentissage

Une approche éprouvée en 4 concepts

Après 10 de formations dans des domaines variés, j’ai identifié les leviers qui permettent un apprentissage efficace. J’entends par « efficace », la capacité à capter l’attention des aprenants et à ancrer les compétences acquises, en un mot : impacter !

Les premier levier consiste en la maîtrise du temps et en la prise en compte des capacités de concentration des apprenants. Une activité calibrée pour épouser les limites de concentration des apprenants permet de mieux capter l’attention tout au long des sessions de formations.

Le deuxième concept important est le recours à des cas pratiques, des exemples, des jeux et des activités ludiques. Les recherches en neuroscience révèlent notamment que l’apprentissage par le jeu permet un ancrage plus rapide et pérenne des compétences.

Le troisième point est l’équilibre entre théorie et pratique : un organisme passif n’apprend pas ou peu. La mise en application et les mises en situation permettent de (re)trouver la théorie.

Enfin, il convient de se rappeler que la formation passe avant tout par la création d’un lien, d’une relation entre deux être humains ou plus. Ce lien humain doit être créé et dynamisé tout au long de l’apprentissage par de l’écoute, de la confiance et de la bienveillance.

Gestion du temps et concentration

Bien souvent, on attend des apprenants une attention soutenue et prolongée pour assimiler des connaissances et compétences. Malheureusement (ou pas), notre cerveau est également équipé pour percevoir toute sorte de stimuli extérieurs qui, même si le traitement de l’information se calcule en millisecondes, provoque une perte d’attention. Par ailleurs, penser que l’attention peut être soutenue sur une longue durée est utopique, la durée d’une tâche ne doit pas dépasser 50 minutes environ. Au delà, la concentration diminue à vitesse grand V !

Dès 1950, Norman Mackworth (psychologue et expert de la cognition britannique) met en oeuvre un test de vigilance pour la British Air Force où le participant doit suivre un point rouge autour d’un cadran et signaler les sauts de position (voir l’article Wikipedia en anglais).

Je construit donc mes interventions autour d’activités plus ou moins courtes allant de 15 minutes à 45 minutes de manière à conserver un niveau d’attention optimale avec des pauses courtes de détente et des activités ludiques pour redynamiser les groupes.

Le non formel ou l’apprentissage ludique

Le ludique et le jeu en particulier sont des leviers d’apprentissage inestimable. Trop longtemps perçu négativement dans l’éducation en particulier en France, le jeu est en réalité un des moyens les plus efficaces d’ancrage des connaissances. Sans distinction d’âge ou de critères socio-démographiques, l’apprentissage ludique permet notamment de :

  • Limiter voire supprimer le stress négatif lié à la performance
  • Encourager les prises de risques limités
  • Booster l’attention et l’engagement
  • Forcer les apprenants à être « actifs » dans leur apprentissage
  • Ancrer les apprentissages en les associant à une expérience plaisante

En plus d’un levier d’apprentissage puissant, l’amusement est également un outil d’accompagnement au changement efficace. Une expérience orchestrée par Wolkswagen dans le métro Stockholmois nous le démontre en image :

J’active le levier du ludique en permanence dans mes interventions, exploitant le jeu, l’activité originale et le défi au fur et à mesure des apprentissages pour marquer les esprits et favoriser la mémorisation.

Entre théorie et pratique

La question de la relation entre théorie et pratique, entre savoir et empirisme n’est absolument pas nouvelle. Pourtant elle continue d’animer les questions d’apprentissage tant dans les milieux académiques que professionnels. J’ai pour ma part fait un choix motivé par la pratique, aidé par des connaissances théoriques en neuroscience.

Je fait donc le choix d’équilibrer mes formations entre des apports théoriques structurés et clairement ciblés avec des exercices pratiques, des mises en situation qui permettent de mieux ancrer la connaissance et de faciliter la mémorisation.

En termes de chronologie, j’apporte souvent des blocs théoriques simples en amont des exercices mais il m’arrive de proposer une mise en situation dès le départ pour mieux retrouver par nous même la théorie telle que proposée.

Pour finir, j’ajouterais une indication que je donne en démarrage de sessions : en apprentissage, rien n’est absolu, ma mission principale est d’apporter des connaissances et des compétences et chacun y trouvera des outils pour mieux progresser. Au sujet de la théorie et la pratique, j’ai fait un choix, mais d’autres sont possibles.

« En théorie, il n’y a pas de différence entre la théorie et la pratique. Mais en pratique, il y en a une »
Yogi Berra, joueur de baseball de la MLB et spécialiste des aphorismes paradoxaux

Travailler entre humains

Le dernier levier que j’exploite dans mes formations c’est la création d’une relation personnalisée avec l’apprenant. Dans un premier temps, je me présente en mettant l’accent sur mes activités de formateur et mes particularités, je livre également des aspects de ma personnalité et de mes goûts.

Je présente également les enjeux de la formation ainsi que les règles tacites que le groupe corrige et complète. J’exploite également des jeux et exercices brise-glace de manière à créer une dynamique de groupe basée sur la confiance et la motivation de chacun. L’objectif est que chacun se sente en confiance pour participer activement aux ateliers et fasse profiter le groupe de la richesse de ses idées.

Dans cette relation bienveillante que je mets en place avec chaque apprenant, je mise sur l’écoute active et mon sens de l’empathie pour mieux comprendre les enjeux personnels de chacun et ainsi adapter l’apprentissage à chaque participant.

« L’affectivité favorise l’apprentissage ‘facile’ et le plaisir d’apprendre »
Boris Cyrulnik, médecin neuropsychiatre, psychanaliste et auteur